Deprecated: Creation of dynamic property Wp_Migration_Duplicator::$plugin_admin is deprecated in /web/wp-content/plugins/wp-migration-duplicator/includes/class-wp-migration-duplicator.php on line 168

Deprecated: Creation of dynamic property Wp_Migration_Google_Drive::$google_client is deprecated in /web/wp-content/plugins/wp-migration-duplicator/admin/modules/googledrive/googledrive.php on line 46

Deprecated: Creation of dynamic property Wp_Migration_S3::$location is deprecated in /web/wp-content/plugins/wp-migration-duplicator/admin/modules/s3/s3.php on line 66
Fiche pédagogique - Quels liens entre les cultures et le développement durable ? - Fédération Française des Clubs pour l'UNESCO (FFCU)

Fiche pédagogique – Quels liens entre les cultures et le développement durable ?

Cette année, toutes nos fiches pédagogiques développerons des focus singuliers à l’occasion de chacun de nos six cycles thématiques parcourant notre programmation fédérale.

Dans le cadre de notre premier cycle de Septembre 2022, rattaché à notre laboratoire « Diversité culturelle et patrimoine » notre premier focus s’inscrit dans la continuité des objectifs de « Culture 2030 » de l’UNESCO, visant à mesurer et évaluer la contribution de la culture dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). Pour sensibiliser à ce sujet, cette fiche vise à apporter des notions sur les enjeux et les perspectives du lien entre culture et développement durable.

Zoom sur les définitions

Le Club de Rome commence à évoquer cette notion dans les années 1970 en lançant le débat sur l’impact environnemental d’une croissance économique trop rapide. C’est le rapport de la « Commission Brundtland » de 1987 qui définit le concept comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».  L’argument de la Commission était que l’exploitation abusive des ressources par les pays industrialisés constituait une menace pour les écosystèmes de la planète et contribuait directement aux problèmes de pauvreté et de développement dans les pays défavorisés. Il y a donc dans cette notion, dès ses débuts, une dimension à la fois économique et écologique.

La culture est une notion extensible. L’UNESCO qualifie souvent la culture de « bien public mondial » dans ses textes officiels. Du point de vue économique, c’est une ressource durable et illimitée, car liée à la créativité. En effet, la culture est un bien reproductible à l’infini. D’un point de vue moins formel et plus philosophique, on attache à la culture tout un ensemble de valeurs touchant à l’affect qui en font un bien singulier. Ainsi, dans la Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles de 1982, c’est de cette manière que l’UNESCO définit la culture : « La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. ». On peut donc parler de culture autant pour ce qui concerne la culture populaire et les pratiques culturelles, que la culture institutionnelle, les industries créatives ou le patrimoine culturel, etc.

Aujourd’hui, on entend beaucoup parler du développement durable à travers les Objectifs de Développement Durable (ODD) :

Quel lien entre culture et développement durable ?

Depuis quelques années, les instances internationales se questionnent sur la contribution de la culture au développement durable. Le lien entre ces deux notions réside dans l’impact durable de la culture, et surtout dans son aspect humaniste par essence. De fait, c’est parce que la culture est vectrice d’un fort pouvoir de transformation via les actions culturelles, qu’elle permet de sensibiliser et d’agir en faveur du développement durable.

Ce n’est donc pas anodin si l’objectif de donner la part belle à la culture dans le traitement des questions de développement durable commence à voir le jour dans le cadre de la « Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles ». Il s’agissait alors de faire reconnaître l’aspect complémentaire de la dimension économique et culturelle du développement durable. En d’autres termes, il s’agissait donc de faire reconnaître la culture comme dimension stratégique des politiques de développement durable.

Or, aujourd’hui le constat est que la culture est absente des Objectifs de Développement Durable de 2030. Dans son « Indicateur de culture 2030 », l’UNESCO fait donc plusieurs constats : premièrement, le fait que le potentiel et les priorités des industries culturelles et créatives sont méconnues et inexploitées. Deuxièmement, le fait que les expressions culturelles ne soient pas suffisamment mobilisées dans la lutte contre le réchauffement climatique. Enfin, le fait que l’aide publique au développement culturel soit minime (seulement 0,23%).

Concrètement, ça donne quoi ?

Les enjeux sont multiples :

L’UNESCO se dit « convaincue qu’aucun développement ne peut être durable sans une forte composante culturelle ». En d’autres termes, il s’agit donc de redonner un aspect culturel aux considérations sur le développement durable. En vue de la conférence « Mondiacult » qui a lieu fin Septembre 2022, la revue « The Tracker » a donc souligné tous les points de convergence de la culture avec les ODD, dans le graphique suivant :



Les Organisations pointent également l’enjeu de la nécessité de ramener le développement durable à sa dimension humaine, en revenant ainsi au postulat que la diversité culturelle est une condition nécessaire au développement durable. C’est en ceci que la valeur de durabilité de la culture prend son sens. Des actions concrètes en faveur de la diversité culturelle doivent donc être mises en œuvre.

La culture a le pouvoir de provoquer des changements de mentalités et de comportements pour faire face aux défis environnementaux. Il est donc important de mettre en place des actions en ce sens. Néanmoins, dans cette perspective, les institutions rappellent qu’il reste nécessaire que le secteur culturel et créatif adapte ses pratiques vers des modes de production et de consommation durables.

Enfin, prendre en compte cette dynamique implique de ne pas négliger le potentiel économique des industries culturelles et créatives. Cela permet de mettre en œuvre des plans et stratégies notamment dans les pays en voie de développement. Par exemple, en 2013, l’ONU reconnaissait que de nombreux programmes de développement bien intentionnés ne produisaient pas de résultat faute de lien avec le contexte ; pour contrebalancer ce constat, la revue « The Tracker » met en avant que la culture favorise un développement adapté au contexte.

A retenir…

Le principal constat par les Organisations internationales est celui du potentiel inexploité de la culture pour le développement durable. En ce sens, il faut retenir un important enjeu de perception : d’un côté, il faut concevoir la culture de manière transversale comme ayant un impact durable ; de l’autre côté, on note une volonté de redonner au développement durable sa dimension humaine et ancrée dans les contextes culturels.  

Quelques perspectives :

Pistes d’action

Certaines actions culturelles peuvent donc inciter à adopter des comportements plus durables. Cette idée est déjà illustrée par l’action de nombre de nos clubs, dont les activités mêlant culture et développement durable s’avèrent plus nombreuses qu’on ne le pense. Voici quelques exemples :

  • Le MIJE met en place des voyages scolaires éducatifs, notamment en proposant des voyages inclusifs ou éco-responsables. La sensibilisation à la nécessité d’une gestion plus durable du tourisme et à la question de l’éco-tourisme ont un rôle central à jouer dans la protection de l’environnement.
  • Le FReDD (Film, Recherche et Développement Durable) a pour but de valoriser et diffuser des court-métrages et long-métrages du monde entier proposant une réflexion argumentée sur les problématiques de transition écologique et sociale. Cela permet de sensibiliser à l’engagement citoyen de différents publics. Ainsi, tous les ans l’association organise un Festival International du Film d’Environnement !
  • Little Citizens for Climate est une association qui regroupe des jeunes citoyen.ne.s du monde entier pour échanger des idées autour de la transition écologique et sociale, permettant de rendre effective la notion de diversité culturelle dans la manière dont on pense ces notions.

C’est donc une thématique qui va intéresser des pratiques culturelles variées et induire des actions multiples autour de la musique, du théâtre, de la danse, des arts graphiques, du cinéma… et via des débats, des représentations engagées ou inspirantes, etc.

Evénements

Ressources de la FFCU

Ressources culturelles :

  • Les journées européennes du patrimoine (16, 17, 18 septembre 2022).
  • La conférence Mondiacult (28, 29, 30 septembre 2022).
  • Le Festival international du Film d’Environnement (3 au 9 octobre 2022).
  • Plusieurs festivals à venir : We Love Green (2023) ; le Slowfest (2023).
  • Le Forum partage et coopération (prochaine session en novembre 2023).
  • L’exposition Universelle d’Osaka 2025, qui fera un focus sur les ODD.
  • L’exposition itinérante sur les réfugié.e.s climatiques (disponible pour les Clubs)
  • L’exposition permanente sur les ODD à l’espace Cultur’ailes (35 rue du Colonel Rozanoff, 75012 PARIS)
  • L’Escape Game de la FFCU
  • Un film engagé sur l’écologie et le développement durable : Bigger Than Us

Pour aller plus loin…