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Disparition de Jean-Claude NYOUNG - Fédération Française des Clubs pour l'UNESCO (FFCU)

Disparition de Jean-Claude NYOUNG


Disparition de Jean-Claude NYOUNG


C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris la disparition de Jean-Claude NYOUNG. Une veillée est organisée samedi 4 juillet 2015, de 19h30 à 23h00 au 98, rue Michel Ange, 31000 TOULOUSE.
Yves Lopez a souhaité lui rendre un hommage particulier, à lire ci-dessous :

Notre Frère  Jean-Claude

 

Notre Frère Jean-Claude vient de nous quitter.

Frère, c’est ainsi  que l’on nomme en Afrique celui auquel onporte amitié et affection, tant l’Afrique a compris, bien avant que nosrévolutionnaires ne l’inscrivent aux frontons des mairies, combien estimportante la fraternité à l’heure où l’on se veut tout simplement humain.

La voix de notre FrèreJean-Claude, ses attitudes, vont terriblement manquer dans le paysagetoulousain, celui de nos associations et clubs UNESCO, mais bien au-delà. Elles vont terriblement manquer au seinde notre Fédération où sa sagesse lui avait gagné une unanime affection.

L’absence de cette voix, de cettesilhouette tranquille coiffée d’un indispensable et reconnaissable chapeau, vaêtre lourde à porter. Chaque être est assurément irremplaçable dans son unicitéet si les faiseurs de mort étaient, avaient été, pour un instant sensibles à laparole de Jean-Claude, peut-être auraient-ils compris quelque peu l’évidence ducaractère si précieux de la vie.

Cette parole de Jean-Claude était,je l’ai dit, toute de sagesse, de cette belle sagesse africaine qu’il avaitramené dans sa mémoire et dans son cœur pour en enrichir le terreau occitan.Car Jean-Claude était bien cela, une synthèse, belle et harmonieuse de Franceet de Cameroun, de tradition occitane et de tradition africaine. Il disposaitd’une inépuisable connaissance intime de tous les proverbes et dictons de saterre d’origine ; il en rythmait chacun de ses propos ; il enenrichissait dialogues et échanges.

Toujours, on était étonné dela justesse et de la pertinence de cette ponctuation venue du plus loin de lasagesse populaire africaine.

Toujours, ces évocations avaientle même sens. Insuffler l’esprit du partage avec le souci scrupuleux de nejamais blesser l’autre mais, au contraire, en témoignant sans cesse du profond respectet de l’attention qu’il portait à chacun.

Que l’on ne s’y trompe pascependant. Aucune tiédeur, aucune fadeur dans les convictions de notre Frère.C’est avec force et fermeté qu’il affirmait sans cesse les valeurs et idéauxqui guidaient sa vie et ses engagements, entièrement fondés sur la foi qu’ilavait en l’être humain, en sa capacité à devenir meilleur, à la condition quechacun accompagne chacun dans ses progrès vers cette plus grande humanité.C’est à cet accompagnement que Jean-Claude a consacré sa vie, avec toujours lamême force, la même sérénité.

Quand un être cher s’en va, lesregrets sont toujours les mêmes. C’est alors que l’on se reproche d’avoir ététrop pressé, de n’avoir pas pris le temps de s’asseoir un instant sous l’arbreà palabres, de quelque cycle végétal qu’il soit, simplement pour écouter ets’enrichir de la parole de l’autre, s’abreuver aux sources de son expérience etde sa pensée. J’ai aujourd’hui ce regret en pensant à Jean-Claude, persuadéqu’il lui restait tant à nous dire, tant à nous raconter, tant de sagesseencore à nous transmettre.

D’aucuns, enfermés qu’ils sontdans leur méchante stupidité, agitent aujourd’hui le spectre brun del’opposition des hommes dans la diversité de leurs cultures et de leursspiritualités. On voit bien que leur chemin, jamais, n’a croisé celui deJean-Claude. Peut-être alors, au prix d’une attention et d’une écoute dont ilsne sont guère capables, auraient-ils vu en cet Homme, fait d’ailleurs et d’ici,la belle synthèse à laquelle leur égoïsme et leur pauvreté d’âme, les empêchede croire ou de rêver.

Cette Afrique, Jean-Claude, àlaquelle tu restais si fidèlement attaché, toi le toulousain, cette Afriquenous a appris que les êtres chers, ceux que l’on a aimé et respecté lorsqu’ilsétaient à portée de main et de regard, ces êtres chers ne nous quittentréellement jamais. Ils s’éloignent tout juste un peu et s’installent dans uneprésence discrète, depuis laquelle on peut les entendre et vers laquellepeuvent être adressées nos joies comme nos peines, nos certitudes comme nosdoutes.

Il en sera ainsi dans le villagefédéral. Dans les forêts autour de nos cases, tu rejoins aujourd’hui Colette etRaoul, Louis François bien sûr, et ta voix comme la leur fera écho dans nosconsciences afin que nous puissions poursuivre ce chemin au bout duquel l’Hommepourrait naître enfin. L’Homme que tu appelais de tes engagements.

Ne t’éloignes pas trop et que tavoix soit claire. Elle nous fera besoin.

Mon Frère Jean-Claude, jet’embrasse.        

Yves LOPEZ

Updated on Jul 2, 2015 by Fédération Française Pour l’UNESCO (Version 1)


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